jeudi 6 juin 2013

Nouvelle alerte sur la contrefaçon de médicaments suite à une grosse saisie dans le Havre

Vers le milieu du mois de mai dernier, les douaniers du Havre ont mis la main sur un chargement de thé en provenance de Chine, dans lequel étaient dissimulés plus d’un million de sachets d’aspirines contrefaits. D’après le ministère de l’économie, il s’agit là de « la plus importante saisie de contrefaçon de médicaments jamais réalisée par les services douaniers en France et dans l’Union Européenne ». Toujours d’après le ministère, ces produits « devaient être livrés au sein d’une société espagnole localisée aux îles Baléares présentant tous les aspects d’une société écran, et étaient sans doute destinées à être vendues dans la péninsule ibérique, le sud de la France et l’Afrique francophone ».

Les laboratoires tirent la sonnette d’alarme

La contrefaçon de médicaments est un trafic extrêmement lucratif. Certains estiment que ce trafic serait même 25 fois plus rentable que celui de l’héroïne, et 5 fois plus que le commerce du tabac. De plus, la production de médicaments contrefaits ne demande pas de logistique importante ni de coût de production élevé. Souvent, les trafiquants n’utilisent que de simples entrepôts désaffectés, voire même des arrière-boutiques. Quoi qu’il en soit, la contrefaçon de médicaments constitue également un manque à gagner considérable pour les laboratoires pharmaceutiques, qui tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme, face à la forte progression de la contrefaçon de médicaments sur le territoire national.

Un laboratoire spécialement dédié à traquer les médicaments contrefaits

Les laboratoires pharmaceutiques sont si inquiets à ce sujet qu’ils disposent même à Tours (Indre-et-Loire) d’un laboratoire central d’Analyse des Contrefaçons, spécialement dédié à traquer et à mettre au jour les produits falsifiés circulant en France, mais aussi dans le monde entier. C’est notamment en 2008 que le laboratoire Sanofi s’est doté de ce laboratoire de recherche spécialisée. Plus de 300 personnes y travaillent, et l’on n’y découvre pas de nouvelles molécules, on traque plutôt les produits de contrefaçon.
Les scientifiques passent alors au crible tous les produits, et recherchent la petite bête à travers de multiples tests (recherche d’informations dans la basse de données, examen des emballages et notices, examen de l’empreinte chimique, etc.). Nathalie Tallet, responsable du Laboratoire central d’Analyse des Contrefaçons, de déclarer que, « rien qu’en 2012, environ 3000 produits ont été analysés. Parmi eux, 200 étaient des faux (…) Ces résultats permettent de fournir des bases solides afin de mobiliser les autorités locales, mener des actions juridiques… ». Il se trouve qu’en trois ans, toutes ces procédures ont permis de démanteler 35 labos « sauvages » dans le monde.

Des risques non négligeables pour les victimes

L’échec thérapeutique

Mais outre la question financière se rapportant aux intérêts des laboratoires pharmaceutiques, la santé des victimes est aussi menacée par les médicaments contrefaits. Dans la plupart des cas, les médicaments contrefaits ne contiennent pas de principe actif, tout comme ces aspirines contrefaites saisies par les douaniers du Havre. En effet, ces derniers ne contenaient que du sucre. Dans certains cas, les médicaments contrefaits peuvent contenir le principe actif, mais à de très faibles doses. Dans tous les cas, si un patient prenait un médicament contrefait, il sera tout simplement victime d’un échec thérapeutique.

Encore pire

Cela est pourtant particulièrement dangereux pour les patients, surtout ceux qui prennent un médicament censé lutter contre de maladies graves et potentiellement mortelles, comme les cancers, les maladies cardiovasculaires, etc. Ainsi, ces patients risquent même la mort ! A part cela, personne ne connait non plus dans quelles conditions d’hygiènes ces produits ont été conçus. Comme dit plus haut, les trafiquants n’utilisent souvent que des entrepôts désaffectés ou même des arrière-boutiques. Il est donc fort probable que ces produits contiennent des impuretés, voire même des substances toxiques, ce qui pourrait encore aggraver l’état de santé du patient.

Les trafiquants exploitent la pauvreté des gens

En effet, parmi les facteurs qui encouragent la contrefaçon, on a la pauvreté des gens qui est exploitée par les trafiquants. Ces derniers proposent leurs médicaments à des prix particulièrement abordables dans les points de ventes non réglementés comme les sites internet douteux. Avec les prix des «vrais» médicaments actuels, mais surtout avec l’insuffisance (voire même l’absence) des remboursements proposés par la Sécurité sociale, de nombreuses personnes tombent alors dans les filets des trafiquants.
Ce que ces gens ne savent pas, c’est que 50% des médicaments vendus par ces points de vente non réglementés sont des contrefaçons, d’après l’OMS. Ils ont ainsi une chance sur deux de tomber sur un médicament contrefait, qui ne leur soignera même pas, et qui risque même d’entrainer des conséquences bien plus graves (hospitalisation, désintoxication, analyse, etc.). Il semble alors important de trouver une solution, pour pouvoir accéder aux «vrais» médicaments, et pour ainsi bénéficier du meilleur traitement.
Pour cela, nous ne pouvons que vous conseiller la souscription d’une mutuelle, qui pourra vous faire bénéficier d’un meilleur accès aux médicaments, par la prise en charge de votre ticket modérateur, voire par le remboursement de tout ou partie du coût des médicaments refusés par la Sécurité sociale.

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